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Napoléon III, Empereur des Français
, d’après Franz Xaver Winterhalter
L’œuvre
Le portrait :
Le portrait de l'Empereur par Franz Xaver Winterhalter est présenté en 1855 lors de l'Exposition Universelle de Paris. Il est devenu le portrait officiel de l'Empereur.
Ayant très vite été choisie comme portrait officiel de l’empereur, cette toile a maintes fois été copiée : il y aurait eu près de 540 portraits de Napoléon III diffusés à travers la France sur le modèle de Winterhalter.
L’original ayant été saccagé pendant la Commune, celle de Versailles est une copie d’excellente facture.
Napoléon III :
Napoléon III est le neveu de Napoléon Ier et le petit-fils de l'impératrice Joséphine. En 1848, il est élu au suffrage universel Président de la République Française. En 1851, auteur d'un coup d'État, il devient le second empereur des français l'année suivante.
Le début de son règne est marqué par un caractère autoritaire. L'état veut avoir le contrôle de la presse, des universités et de la population. À partir de 1859, le régime s'assouplit.
Pour en savoir plus, lire le
commentaire de l’œuvre.
La posture de l’empereur et l'uniforme militaire
Napoléon III est représenté dans l’uniforme militaire de général de division. Le noir de la tunique répond au noir brillant des cuissardes. L’Empereur est debout, en pied, légèrement de trois quarts, devant une table recouverte d’un lourd brocard pourpre. Napoléon III tient une pose rigide et porte un regard vague vers le spectateur. Le corps est svelte, la silhouette fuselée et dynamique. Napoléon III apparaît sûr de lui.
Le manteau de sacre
Du manteau de sacre, on ne voit que l’intérieur éclatant du blanc de l’hermine. Il semble à peine posé sur les épaules de l’empereur comme s’il voulait presque s’en débarrasser. Les abeilles napoléoniennes ont disparu et le rouge du manteau se confond à la gauche de l’empereur avec le sol.
Le collier de la Légion d’honneur
L'empereur porte sur la poitrine le grand collier de la Légion d'honneur où l'on peut distinguer, au centre, le N de Napoléon.
La main de justice
Seule la main de justice est bien visible et tenue fermement dans la main droite du prince-président.
Le sceptre et la couronne
Le sceptre et la couronne sont posés sur un coussin de brocart rouge. Le sceptre est à moitié caché par le manteau d’hermine. La couronne fermée sertie de pierres précieuses laisse à peine apparaître les aigles impériaux.
L’épée
L’épée que l’empereur porte sur son flanc gauche n’est pas celle de son oncle et l’on peut se demander si elle symbolise l’épée dite de Charlemagne ou simplement celle de l’officier militaire.
Le décor
En se fondant dans le décor, le trône se fait discret. En arrière-plan, une ouverture laisse apparaître le jardin du Palais des Tuileries, seule touche de bleu. Les couleurs dominantes du tableau sont le rouge, le blanc, le noir et l’or.