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Prise de la Bastille, 14 juillet 1789

L’œuvre

L'évènement :
Relativement peu de tableaux contemporains retracent l’événement du 14 juillet 1789 à savoir la Prise de la Bastille par le peuple de Paris. Cette huile sur toile de petites dimensions aurait été peinte par un auteur anonyme entre 1789 et 1791.
Elle illustre un moment particulier de cette journée : la capitulation de la forteresse.
Le tableau présente une portion du quartier du faubourg Saint Antoine, à l’Est de Paris, s’étalant aux pieds de la forteresse médiévale. Le peuple parisien armé et les Gardes Françaises animent l’insurrection tandis que la Bastille, haut lieu de l’arbitraire royal, immense et envahissante, se détache, à l’arrière, sur un ciel bleu et clair.

La composition du tableau :
Le tableau est dominé par la masse de la Bastille.
Toutes les lignes directrices vont vers le bas sauf une, horizontale, au niveau des toits qui marque la différence entre le second et le troisième plan. Cette ligne guide notre regard vers le sujet principal du tableau, décentré à droite: l’arrestation par les gardes de Monsieur de Launay, gouverneur de la Bastille.
Au premier plan, sur un sol pavé avec une extrême minutie, le peintre a représenté la foule en rébellion. Plusieurs types d’acteurs s’y côtoient : le gouverneur, des bourgeois, des artisans, des gardes et le reste du peuple présent.

Pour en savoir plus, lire le commentaire de l’œuvre.

L’arrestation du gouverneur de la Bastille

Sous l’arche de l’entrée de la forteresse, se déroule l’arrestation du gouverneur de la Bastille. Le peintre représente l’instant crucial, en fin d’après-midi, où les gardes et les émeutiers emmènent le gouverneur vers la place de Grève où il sera décapité et sa tête plantée sur une pique.

Les bourgeois

Parmi les personnages, on reconnaît des bourgeois par leurs vêtements et accessoires, souvent chapeautés et armés d’épée. On sait qu’ils avaient constitué une milice la veille.

Les artisans du faubourg Saint-Antoine

Les artisans du faubourg sont identifiables à leur bonnet blanc de boulanger, mais aussi aux outils avec lesquels ils se sont armés. Sur la gauche, on distingue une hache, un gros maillet, de nombreuses faux, faucilles, fourches, piques et lances diverses.

Les gardes

Les gardes ont joué un rôle capital dans cette journée. Sur les six compagnies basées à Paris, cinq se sont rangées du côté des parisiens. Celles-ci ont emmené avec elles les trois canons visibles sur le devant de la scène, les boulets et un « ver ». (Le «ver » est un instrument d’artillerie utilisé pour nettoyer le canon de la poudre noire, preuve que le canon a parlé).

Les cadavres

Au centre du tableau, le sol est jonché de quelques cadavres qui prouvent, s’il en était encore besoin, que la bataille a été rude.

Les maisons

Aux second et troisième plans, les maisons brûlent et laissent échapper des fenêtres en flammes une épaisse fumée noire. Des petits canons, qui semblent viser la forteresse, ont été placés à ces fenêtres.

Les chaînes brisées de la Bastille

En arrière-plan, les chaines du pont levis de la Bastille ont été brisées : les lieux ont ainsi pu être envahis et le gouverneur fait prisonnier.