Mixité et Numérique

Des salles nommées en hommage à trois femmes

C’est au 19ème siècle qu’Ada Lovelace a créé le premier programme informatique, il était donc normal de lui rendre enfin hommage. Parmi les nombreuses femmes importantes dans le développement du numérique, Emmanuelle Kristensen et Katherine Johnson ont aussi été choisies.

Académie Égalité fille/garçon

Mis à jour le mercredi 8 mars 2023

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes (le 08/03/2023), trois salles de formation du site de Marly-le-Roi de la DANE de Versailles sont renommées en l’honneur de trois figures féminines liées à l’histoire du numérique et de l’éducation.

Deux d’entre elles ont marqué l’histoire de l’informatique : Ada Lovelace et Katherine Johnson. La troisième femme mise à l’honneur est la scientifique française Emmanuelle Kristensen. Découvrez leurs biographies et leurs travaux ci-dessous !

Ada Lovelace (1815-1852), de son nom complet Augusta Ada King, comtesse de Lovelace, née Ada Byron, est une pionnière de la science informatique.
Portrait d'Ada Lovelace
Ada Lovelace - Alfred Edward Chalon

Portrait d’Ada Lovelace

Elle est principalement connue pour avoir réalisé le premier véritable programme informatique, lors de son travail sur un ancêtre de l’ordinateur : la machine analytique de Charles Babbage. Dans ses notes, on trouve en effet le premier programme publié, destiné à être exécuté par une machine, ce qui fait d’Ada Lovelace « le premier programmeur du monde ». Elle a également entrevu et décrit certaines possibilités offertes par les calculateurs universels, allant bien au-delà du calcul numérique et de ce qu’imaginaient Babbage et ses contemporains.

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Emmanuelle Kristensen est ingénieure de recherche au CNRS.
Photographie d'Emmanuelle Kristensen
Emmanuelle Kristensen

Photographie d’Emmanuelle Kristensen

Après un bac scientifique et une école d’ingénieurs, elle s’est de plus en plus tournée vers des spécialités liées à l’humain comme les sciences cognitives et les biotechnologies. Dans le cadre de sa thèse, elle a travaillé sur les mathématiques appliquées aux neurosciences. Elle est actuellement responsable technique d’une plateforme d’expérimentation en neurosciences cognitives au laboratoire Grenoble Image, Parole, Signal, Automatique (GIPSA-lab - CNRS/Université Grenoble Alpes).

Le parcours d’Emmanuelle Kristensen est à découvrir dans la BD Les décodeuses du numérique et sur le site du CNRS.

Katherine Coleman Goble Johnson (1918-2020) est une physicienne, mathématicienne et ingénieure spatiale américaine.
Photographie de Katherine Johnson à son bureau à la NASA en 1966.
Katherine Johnson - NASA ; restored by Adam Cuerden

Photographie de Katherine Johnson à son bureau à la NASA en 1966.

Elle contribue aux programmes aéronautiques et spatiaux du National Advisory Committee for Aeronautics (NACA) puis de la National Aeronautics and Space Administration (NASA).

Réputée pour la fiabilité de ses calculs en navigation astronomique, elle conduit des travaux techniques à la NASA qui s’étalent sur des décennies. Durant cette période, elle calcule et vérifie les trajectoires, les fenêtres de lancement et les plans d’urgence de nombreux vols du programme Mercury, dont les premières missions de John Glenn et Alan Shepard, et des procédures de rendez-vous spatial pour Apollo 11 en 1969 jusqu’au programme de la navette spatiale américaine. Ses calculs furent essentiels à la conduite effective de ces missions. Elle travaille enfin sur une mission pour Mars.

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Article rédigé par Marjorie Bertrand, Mélanie Fenaert